Paie, SMIC, impôts, frais de transport : tous les changements au 1er janvier et les nouveautés à venir pour l'année 2024 sont déjà dans notre revue de presse RH !
Au 1er janvier 2024, le SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) augmente de 1,13%, confirmé par un décret publié au Journal officiel le 21 décembre. En 2023, le SMIC avait déjà été revalorisé deux fois : de 1,81% au 1er janvier, passant à 11,27 euros de l'heure, et de 2,22% au 1er mai, fixant le taux horaire à 11,52 euros.
Pour 2024, la hausse de 1,13% résulte de critères liés à l'inflation et au pouvoir d'achat. Ainsi, le nouveau SMIC est fixé à 11,65 euros de l'heure, soit 1766,92 euros brut mensuel pour un temps plein. Ce montant s'applique en métropole et dans plusieurs départements d'outre-mer, à l'exception de Mayotte où il est de 8,80 euros de l'heure.
À partir du 1er janvier 2024, les employeurs versant des revenus devront déclarer le "montant net social", correspondant au revenu net après déduction de l'ensemble des prélèvements sociaux, aux organismes sociaux. Cette mesure vise à simplifier le système et à lutter contre le non-recours massif aux prestations sociales, où environ 34 % des personnes éligibles au Revenu de solidarité active (RSA) ne font pas la demande.
Après un parcours législatif complexe, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 a été définitivement adoptée malgré des controverses et des censures par le Conseil constitutionnel. En vigueur dès le début de 2024, la loi comporte plusieurs changements majeurs.
Pour redresser les finances publiques face à un déficit estimé entre 10,7 et 17,5 milliards d'euros, le gouvernement introduit des mesures telles que la limitation à trois jours des arrêts de travail prescrits lors de téléconsultations, sauf exceptions.
Bien que l'idée de renforcer les contrôles des arrêts de travail ait été initialement envisagée, elle a été rejetée par le Conseil constitutionnel.
La lutte contre la fraude sociale est également renforcée, autorisant l'Assurance maladie à annuler la prise en charge des cotisations sociales des professionnels de santé en cas de fraude, une mesure applicable dès le 1er janvier 2024.
Les tranches de revenus du barème de l'impôt sur le revenu augmentent de 4,8 % en 2024 pour suivre l'inflation, conduisant à une réduction d'impôts pour certains contribuables.
Le barème progressif de l'impôt sur le revenu connaît cette hausse afin de compenser les effets de l'inflation sur le niveau d'imposition des ménages.
La loi de finances de cette année prévoit également une augmentation de 4,8 % du plafond du quotient familial, bénéfique pour certains contribuables. En conséquence, ceux dont les revenus n'ont pas augmenté verront une diminution de leur impôt, et les foyers non imposables l'an dernier le resteront en 2023.
La loi de finances rectificative 2022 avait temporairement augmenté les plafonds d'exonération sociale et fiscale pour la prime de transport et le forfait mobilités durables. Ces dispositions ont été prorogées par la loi de finances 2024, avec de nouveaux plafonds prévus à partir de 2025.
Pour la prime de transport, les exonérations s'appliquent jusqu'à 400 euros pour les frais de carburant (600 euros en outre-mer) et jusqu'à 700 euros pour les frais liés à l'alimentation électrique (900 euros en outre-mer).
Le forfait mobilités durables est exonéré jusqu'à 700 euros par an, avec une limite de 400 euros pour les frais de carburant en métropole et 600 euros en outre-mer.
Le taux d'emplois vacants en France, après avoir connu une hausse significative depuis 2021, montre des signes de retour à la normale à la fin de 2023, retrouvant son niveau d'avant-crise.
Selon les analyses du Hiring Lab d'Indeed, les défis pour les entreprises évoluent progressivement, passant des contraintes liées à l'offre, exacerbées pendant la pandémie, à des contraintes de demande résultant du ralentissement actuel de l'activité économique.
Les difficultés de recrutement, présentes depuis la levée des confinements, semblent diminuer, indiquant une tendance vers la normalisation du marché de l'emploi.
La gestion de la paie en 2024 est caractérisée par des tendances majeures résultant de la pandémie et de l'avancée des nouvelles technologies.
L'optimisation des tâches répétitives, la sécurité de la paie avec l'automatisation du calcul et des contrôles, ainsi que la conformité et la mise à jour réglementaire sont des aspects cruciaux.
L'intelligence artificielle (IA) prend une place centrale, facilitant les prévisions et simulations de paie, détectant et corrigeant les anomalies, et améliorant l'expérience des salariés via des chatbots.
Le télétravail, devenu courant, pose des défis nécessitant l'adaptation des processus, la formation continue en ligne, une communication efficace, et la gestion du mode hybride.
La cybersécurité et la protection des données deviennent des priorités, avec des mesures telles que le cryptage, les authentifications sécurisées, le stockage protégé, et la conformité avec le RGPD.
Ces évolutions marquent une transformation significative dans la gestion de la paie pour garantir l'efficacité, la conformité et la sécurité.
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